Du sud de l’Iran (au minimum) au sud de l’Inde (au minimum), un espace d’échanges et de technique, des bateaux cousus. En partant de l’article des bateaux cousus des collections de navires cousus des Musées du Qatar

Et à partir de l’article et des fotos qu’il contient

John P. CooperAlessandro GhidoniChiara ZazzaroLuigi Ombrato First published: 17 September 2020

International Journal of Nautical ArchaeologyVolume 49, Issue 2 p. 371-405 Article Open Access
Sewn boats in the Qatar Museums collection, Doha: baggāras and kettuvallams as records of a western Indian Ocean technological tradition

https://doi.org/10.1111/1095-9270.12422

Un angle d’étude intéressant sur les bateaux/navires dans un espace de très grande dimension allant de l’Iran au Kérala. Aiguillé par le séminaire de Maurice Aymard sur l’axe nord-sud Océan Indien Mer Baltique autant que par l’axe Est-Ouest Méditerranée Mer de Chine et l’origine des “galères” tentaculaire.

Espace mixte mers, rivières et fleuves qui nous semble être l’espace de déplacement de ces navires qui pouvaient vraisemblablement pourvoir aussi bien naviguer dans les lagunes intérieures du Kérala que sur les fleuves iraniens débouchant dans le Golfe Persique (Tigre et Euphrate) et pouvoir les remonter sans problème eu égard à leur très faible tirant d’eau (sans ou avec charge)

Question des Baggāra ou des Kettuvallam = la question en elle même se présente de manière technique a priori, ie une technique de navires cousus, ie de navires dont la coque, ses différents éléments constitutifs oeuvres vives et mortes, sont assemblés par des liens, des cordes, des fils de différents diamètres.

Une question passionnante est celle proprement de la couture adoptée par les charpentiers (les couturiers ? les calfats ?) pour lier les différents bois de marine aussi bien les bordés entre eux, que les membres ou demi-membres à l’ensemble de cette structure (bordé premier ? active ?). Autre elt important, les coutures ne sont pas extérieures à la coque mais intérieures.

On peut avoir l’impression d’une certaine grossièreté dans les baggaras lros de l’observation des couples mais là encore une vraie question de conception de la forme de la construction se dévoile ie une alternanace couple/demi-couple. Pour ne prendre qu’un autre élément la position et la liaison des couples aux bordés : quelle en est l’ordre des séquences opératoires (unique ? répétable ? mobile ? changeable ?).

Usage du goudron (bitumen) abondant qui en fait, apparaître un autre élément de la conception de ces navires et de leur construction. Il est partout, ce qui les a protégé de l’usure du temps et de l’eau. Et il a garanti une étonnante conservation aussi bien des coutures, des boudins de fils/étoupes qui apparaissent comme neuves. La protection de la coque apparaît aussi comme un elt central non seulement les oeuvres vives mais aussi les œuvres mortes. La liaison entre le bitume et le bois est aussi à noter, son adhérence et sa résistance au temps, ce qui indique un bitume de très grande qualité navale, en milieu aquatique.

Un article stimulant avec des photos et des restitutions très précises que l’on aimerait poursuivre. Un tableau comparatif particulièrement bienvenu qui laisse songeur sur les capacités de transport de ces navires notamment là où on les attend le moins en général, les kettuvallam, de part leur forme ronde.

CA

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/1095-9270.12422

A la recherche des bateaux cousus : histoire, construction, utilisations, et questions (A partir de l’Inde)

A la recherche des bateaux cousus : histoire, construction, utilisations, questions

Documentaire du centre d’Etudes Alexandrines (CNRS Collection Afrique-Inde, avec le concours du Centre Camille Julian), dirigé par Jean-Yves Empereur qui a intégré les techniques de construction navale dans ses recherches avec celles sur les verres, et la métallurgie,, etc. (excellente idée !). L’écriture en est assurée par Patrice Pomey (Directeur de recherches CNRS) .

Une partie archéo passionnante tout comme celle ethno en Inde (Kerala).

On se laisse bercer de la Méditerranée à l’Océan Indien dans les voies naturelles des échanges sans jamais oublier les question de fond.

Les questions abondent. Les réponses comme dans le cas d’une vraie recherche donnent des pistes stables, toutes à explorer qui suscitent l’envie de savoir.

3 axes ( en liaison avec les questions abordées et posées dans le séminaire de Maurice Aymard du 7 décembre 2020 EHESS/CRH – Économies, sociétés et cultures du monde méditerranéen, XVe-XXe siècle à partir d’un exposé sur l’histoire économique indienne). Pour essayer de donner des pistes de réponse).

1- décentrement de l’histoire maritime méditerranéenne vers l’océan indien: mers arabiques (rouge et persique), océans à l’ouest de l’Inde et à l’est, et liaisons avec l’Egypte (terrestres et maritimes)

2- l’importance des milieux humides, des zones de lagune et de passage entre les eaux douces et les eaux salées. Voies de communication parallèles à l’océan ex dans le Kerala barque de plus de 20 m = 5 tonnes de sable (!) à deux hommes, possibilité de doubler les voies océaniques, véritables canaux intérieurs (comme la Lagune vénitienne), liens avec le milieu, …

3- la technique de la couture (art en elle même) : les liens avec les charpentiers et calfats, la conception/projection de la forme du navire intérieur/extérieur, la double construction charpente axiale, charpente d’appui (les coutures – poids – matières – bois – fibres – les points), les qualités des navires cousus, flexibilité, légèreté, “réparabilité” (dépose – repose), rigidité, chaîne opératoire (ordre des bordés), … (

CA

Une première planimétrie de l’Arsenal de Venise au XVIe ?

Programme & interventions

Samedi 27 à 15H: Venise et  l’Arsenale. Histoires vénitiennes à partir de l’Arsenal

Dimanche 28 à 11H: Venise et son empire de mer.

ihttps://drive.google.com/file/d/11kf4NMTsVxt9QMiZUlTX_KYro_o7sFPZ/view

SALON DU LIVRE PLOEMEUR 27-29 AVRIL 2019

https://www.ploemeur.com/evenement/7966/

Le temps, la durée face à l’historien. Braudel’s conceptions on duration and time.

Christophe Austruy, « Faits, idées et concepts : les passages et passagers de l’historien” CRH-EHESS 12 Janvier 2018

Première journée des doctorants du CRH
Centre de Recherches Historiques
École des Hautes Études en Sciences Sociales
« Pourquoi faire une thèse d’histoire aujourd’hui ? »
Paris, EHESS, 12 janvier 2018
Comité d’Organisation:
Aliénor Cadiot, Sarah Claire, Gabriela Goldin Marcovich et Romain Trichereau

Doctorants du CRH

http://crh.ehess.fr/index.php?5850

Techniques de construction navale : Construction “Bordé Premier” et “Franc-Bord “

https://protis.hypotheses.org/tag/marseille

Deux techniques de construction navale conjointes : Construction “Bordé Premier” et “Franc-Bord” pour reproduire une embarcation.

La question des techniques de construction navale est passionnante car elle renvoie à de multiples techniques et conceptions imbriquées les unes dans les autres et interagissantes. Elle renvoie également à des dynamiques temporelles, aux différentes phases des processus de production.

 

L’arsenal de Venise et la galère légère de combat

Thématique:
– Présentation des recherches de doctorat en cours en histoire économique sur la production de galères légères de combat dans l’Arsenal de Venise au XVIe siècle

Objectifs: Présentation et diffusion des recherches
– Les documents d’archives, les artefacts, les bâtiments, les infrastructures, etc. originaux, copies, ou modèles (multilingue)
– Les transcriptions, commentaires et analyses de ces éléments (multilingue)
– Les communications écrites et orales des différentes manifestations scientifiques (multilingue)
– Les notes prises et les analyses lors des colloques, ateliers, journées d’étude, séminaires de recherches (multilingue)
– Les notes et analyses réalisées lors de de voyages d’études: visite de musées, de villes, de ports, de monastères, etc. (multilingue)
– Les programmes des journées d’étude, des colloques, des séminaires, etc organisés et ceux liés à l’arsenal de Venise, aux arsenaux, au thème du blog (et plus largement, civilisation et culture maritime)

Public: En premier lieu les chercheurs et les enseignants en histoire des pays au bord de la Méditerranée.
Notamment en histoire maritime, histoire économique, histoire des sciences et techniques et de l’architecture.
En second lieu les chercheurs et enseignants pouvant faire référence à l’Arsenal de Venise en économie, management, architecture, sciences politiques, etc.
En troisième lieu les enseignants des collèges et des lycées dont le programme traiterait de l’histoire de l’empire vénitien IXe-XVIIIe siècles.